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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/116

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APPARITIONS

Berger & ſa perſonne, pour qu’elle puiſſe revenir à lui empriſonné à Paris, & la gogue découverte à Pacy.

Le Factum compoſé & imprimé ſur cet évenement porte, que les fumées du vin qu’avoit bû Hocque étant paſſées, & ayant ſait réflexion à ce que Beatrix lui avoit fait faire, il commença à ſe tourmenter, fit des hurlemens, & ſe plaignit d’une maniere étrange, diſant que Beatrix l’avoit ſurpris, qu’il ſeroit cauſe de ſa mort, & qu’il falloit qu’il mourût à l’inſtant que Bras de fer, autre Berger auquel Beatrix avoit engagé Hocque d’écrire de lever la gogue qu’il avoit miſe ſur la terre de Pacy, leveroit la charge. Il ſe jetta ſur Beatrix, qu’il vouloit étrangler, & excita même les autres forçats qui étoient en priſon avec lui, & condamnés aux Galeres, à ſe jetter ſur lui, par la pitié qu’ils avoient du déſeſpoir de Hocque, qui dans le tems que la charge fut levée, étoit mort en un inſtant dans des convulſions étranges, & en ſe tourmentant comme un poſſédé.

M. de S. André veut encore expliquer tout ceci, en ſuppoſant que l’imagination de Hocque frappée de l’idée de ſa mort, qu’il s’étoit perſuadé devoir arriver dans le tems qu’on leveroit la gogue, a eu