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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/247

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DES ESPRITS

reur utérine, qui font quelquefois des choſes, & qui jettent des cris qui pourroient les faire prendre pour des Poſſédées.

Mademoiſelle Ranfaing étant devenue veuve en 16.. fut recherchée en mariage par un Médecin nommé Poirot. N’ayant pas été écouté dans ſes pourſuites, il lui donna d’abord des Philtres pour s’en faire aimer ; ce qui cauſa d’étranges dérangemens dans la ſanté de Madame Ranfaing : enfin il lui donna des médicamens magiques ; (car il fut depuis reconnu pour Magicien, & brûlé comme tel par Sentence de Juges.) Les Médecins ne pouvoient la ſoulager, & ne connoiſſoient rien à ſes maladies toutes extraordinaires. Après avoir tenté toutes ſortes de remedes, on fut obligé d’en venir aux Exorciſsmes.

Or voici les principaux ſymptômes qui firent croire aux Exorciſtes de Lorraine que Mademoiſelle Ranfaing étoit réellement poſſédée. On commença ſur elle les Exorciſmes le 2 Septembre 1619. dans la Ville de Remiremont, d’où elle fut transférée à Nancy : elle y fut viſitée & interrogée par pluſieurs habiles Médecins, qui après avoir exactement examiné les ſymptômes de ce qui lui arrivoit, dé-