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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/248

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APPARITIONS

clarerent que les accidens qu’ils avoient remarqués en elle, n’avoient point de relation avec le cours ordinaire des maladies connues ; mais qu’ils ne pouvoient être qu’une Poſſeſſion diabolique.

Après quoi par l’ordre de M. de Porcelets Evêque de Toul, on lui nomma pour Exorciſtes M. Viardin Docteur en Théologie, Conſeiller d’Etat du Duc de Lorraine, un Jéſuite & un Capucin ; mais dans le cours de ces Exorciſmes preſque tous les Religieux de Nancy, le-dit Seigneur Evêque, l’Evêque de Tripoli Suffragant de Straſbourg, M. de Sancy, ci-devant Ambaſſadeur du Roi Très-Chrétien à Conſtantinople, & alors Prêtre de l’Oratoire, Charles de Lorraine, Evêque de Verdun, deux Docteurs de Sorbonne envoyés exprès pour aſſiſter aux Exorciſmes, l’ont ſouvent exorciſée en Hébreu, en Grec & en Latin, & elle leur a toujours répondu pertinemment, elle qui à peine ſçavoit lire le Latin.

On rapporte le Certificat donné par M. Nicolas de Harlay, fort habile en langue Hébraïque, qui reconnoît que Mademoiſelle Ranfaing étoit réellement poſſédée, & lui avoit répondu au ſeul mouvement de ſes lévres, ſans qu’il pro-