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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/255

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DES ESPRITS

gue : pour preuve de ta Poſſeſſion, dis-moi le nom de mon Maître, qui m’a autrefois montré la broderie ; il répondit, Guillaume. On lui commanda de réciter l’Ave Maria ; il dit à un Gentilhomme Huguenot qui étoit préſent : dis-le toi, ſi tu le ſçais ; car on ne le dit point chez toi. M. Pichard raconte pluſieurs choſes cachées & inconnues, que le Démon a révelées, & qu’il a fait pluſieurs actions, qu’il n’eſt pas poſſible qu’une perſonne, quelqu’agile & ſubtile qu’elle ſoit, puiſſe faire par ſes forces naturelles, comme de ramper par terre ſans ſe ſervir de ſes pieds ni de ſes mains, de paroître ayant les cheveux hériſſés comme des ſerpens.

Après tout le détail des Exorciſmes, des marques de Poſſeſſion, des demandes & des réponſes de la Poſſédée, M. Pichard rapporte les témoignages autentiques des Théologiens, des Médecins, des Evêques Erric de Lorraine & Charles de Lorraine Evêque de Verdun, de pluſieurs Religieux de tous les Ordres, qui atteſtent ladite Poſſeſſion réelle & véritable, & enfin une lettre du R. P. Cotton Jéſuite, qui certifie la même choſe, ladite lettre dattée du 5 Juin 1621. en réponſe de celle que le Prince Erric de Lorraine lui avoit écrite.