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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/256

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APPARITIONS

J’ai omis beaucoup de particularités rapportées dans le récit des Exorciſmes, & des preuves de Poſſeſſion de la Demoiſelle de Ranfaing ; je crois en avoir dit aſſez pour convaincre toute perſonne de bonne foi & ſans prévention, que ſa Poſſeſſion eſt auſſi certaine, que ces ſortes de choſes le peuvent être. La choſe s’eſt paſſée à Nancy Capitale de Lorraine, en préſence d’un grand nombre de perſonnes éclairées, de deux de la Maiſon de Lorraine, tous deux Evêques & très-bien inſtruits ; en préſence & par les ordres de Monſeigneur de Porcelets Evêque de Toul, très-éclairé & d’un rare mérite ; de deux Docteurs de Sorbonne appellés exprès pour juger de la réalité de la Poſſeſſion ; en préſence de gens de la Religion prétendue réformée, fort en garde contre ces ſortes de choſes. On a vû à quel point le P. Pithoy a pouſſé la témérité contre la Poſſeſſion dont il s’agit ; il a été réprimé par ſon Evêque Diocéſain & par ſes Supérieurs, qui lui ont impoſé ſilence.

La perſonne de Mademoiſelle Ranfaing eſt reconnue pour une femme d’une vertu, d’une ſageſſe, d’un mérite extraordinaire. On ne peut imaginer aucune cauſe qui l’ait pû porter à feindre une Poſſeſſion,