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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/297

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DES ESPRITS

ver, mais dont il vouloit ſçavoir les réſolutions, comme il étoit dans un bateau avec Sulpice Sévere, mais à l’écart, comme à ſon ordinaire, un Ange lui apparut, & lui apprit ce qui s’étoit paſſé dans cette aſſemblée d’Evêques. On s’informa du jour & de l’heure auſquels le Concile s’étoit tenu, & on trouva que c’étoit à la même heure que l’Ange avoit apparu à Martin.

On nous a raconté plus d’une fois, qu’à Paris dans un Séminaire il y avoit un jeune Eccléſiaſtique, qui avoit un Génie qui le ſervoit, lui parloit, arrangeoit ſa chambre & ſes habits. Un jour le Supérieur paſſant devant la chambre de ce Séminariſte, l’entendit qui parloit avec quelqu’un ; il entra, & demanda avec qui il s’entretenoit : le jeune homme ſoutint qu’il n’y avoit perſonne dans ſa chambre, & en effet le Supérieur n’y vit & n’y découvrit perſonne ; cependant comme il avoit oui leur entretien, le jeune homme lui avoua qu’il avoit depuis quelques années un Génie familier, qui lui rendoit tous les ſervices qu’auroit pû faire un domeſtique, & qui lui avoit promis de grands avantages dans l’Etat Eccléſiaſtique. Le Supérieur le preſſa de lui donner des preuves de ce qu’il diſoit : il