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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/407

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DES ESPRITS

tendit trois maiſons plus loin.

J’ai rapporté dans la premiere édition de cette Diſſertation ſur le retour des Eſprits une avanture arrivée à Fontenoy ſur la Moſelle, où l’on prétendoit qu’un Eſprit avoit de même imprimé ſa main ſur un mouchoir, & y avoit laiſſé l’empreinte de la main & du carpe très-bien marquée. Le mouchoir eſt entre les mains d’un nommé Caſmet, Huiſſier demeurant à Toul, qui l’avoit reçû de ſon oncle Curé de Fontenoy même ; mais ayant approfondi la choſe, il s’eſt trouvé que c’étoit d’un jeune garçon Maréchal, qui faiſoit l’amour à la Demoiſelle à qui le mouchoir appartenoit, & qui avoit forgé une main de fer pour en faire l’empreinte ſur le mouchoir, & perſuader le monde de la réalité de l’Apparition.

On a vû à S. Avold, Ville de la Lorraine Allemande, dans la maiſon du ſieur Curé, nommé M. Royer de Monclos, une ſcêne à peu près pareille d’une jeune ſervante âgée de ſeize ans, qui entendoit & voyoit, diſoit-elle, une femme qui faiſoit grand bruit dans la maiſon ; mais elle étoit la ſeule qui la vit & l’entendît, quoique d’autres entendiſſent auſſi le bruit qui ſe faiſoit dans le logis : ils