Aller au contenu

Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/165

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
159
CHAPITRE XXVII.

madame de Cressor augmentaient à chaque instant ses charmes.

— Eh bien ! où en êtes-vous actuellement ?

— Vous allez le savoir. Un jour, à la fin d’une de ces après-dînées délicieuses que nous passions ensemble, son mari arriva de Versailles ; nous causions et nous ne fûmes point troublés par sa présence, mais madame de Cressor qui était convenue avec moi qu’elle ne l’avait jamais aimé, lui fit devant moi mille caresses, employa avec lui les termes les plus tendres, et elle eut l’air du plus vif empressement. Cette fausseté, dont je ne l’aurais jamais cru capable, me révolta et m’indigna contre elle, au point que tous ses charmes s’effacèrent à l’instant de mon cœur, et je me retirai promptement, déterminé à ne la plus revoir.

— Quelle folie !

— Comment, folie ?