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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/173

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CHAPITRE XXVIII.

plus grande envie, et je lui ai rendu des soins très-empressés pendant trois semaines, sans trop réussir à la vérité ; et comme on se moquait de moi, qu’on me disait que je perdrais mon temps auprès d’elle, parce que c’était une femme singulière, peut-être une vertu, ma foi j’ai pris mon parti d’après ces instructions, je l’ai laissée là, et je ne l’ai pas revue depuis.

— Cela n’est pas absolument fort honnête.

— Je ne le sais que trop, j’en conviens ; mais quand on voit qu’il n’y a rien à faire auprès d’une femme, il faut cesser de l’importuner.

— Il faut au moins lui dire qu’on a cette crainte avant de cesser tout-à-fait de la voir.

— Oui ; c’est une attention que j’aurais dû avoir, elle ne m’a peut-être pas encore pardonné, et si madame de Brieux est instruite par elle de mes pro-