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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/190

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LES FEMMES

continue de vous en parler davantage. Je vous prie de m’excuser si je ne puis vous voir plus long-temps. » Je ne répliquai pas et je me retirai.

— Et vous fîtes bien, c’était vous conduire très-sagement ; vous deviez être sûr que son cœur lui parlerait en votre faveur bien mieux que vous n’auriez pu faire vous-même, et qu’elle avait besoin de se livrer à des reflexions qui ne pouvaient que vous être avantageuses.

— Je ne savais pas trop si je devais attendre qu’elle me permît de la revoir, cependant j’allai chez elle, et on me dit qu’elle ne voyait personne ; elle sortait pourtant, j’avais l’espérance de la rencontrer dans une des maisons où je l’avais déjà vue. Chaque jour je les parcourais toutes ; à la fin je la trouvai : elle avait l’air assez languissant ; je lui dis : Je me suis présenté à votre porte, Madame, et l’on m’a dit que vous ne voyiez personne.