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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/201

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CHAPITRE XXVIII.

est vrai que lorsqu’elle n’y était pas, je causais souvent avec madame de Verancour, et que je la voyais chez elle.

Un soir, au sortir de l’Opéra, j’avais été assez long-temps seul avec elle dans sa loge, madame de Drinemant me rencontra sur l’escalier, lui donnant la main. Jugez ce qu’elle devint alors ; elle pâlit, et moi je ne pus m’empêcher de rougir. On appela madame de Verancour, et je fus obligé de monter avec elle dans sa voiture, devant souper dans la même maison. Toute la soirée je fus dans la plus vive inquiétude de tout ce qu’aurait souffert madame de Drinemant. En rentrant chez moi, je trouvai ce billet que je vais vous lire.

« Ne soyez pas inquiet, Monsieur, de tout ce qui s’est passé dans mon ame, en vous rencontrant avec la femme à qui vous donniez la main ; je vous avais vu dans sa loge, et je savais que vous