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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/249

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CHAPITRE XXX.

— Je cherchai madame de Verancour ; je la rencontrai, et sans s’expliquer davantage, elle me dit encore que je me conduisais à merveille et que je devais continuer, et cela d’un ton assez dégagé : je n’en pus rien obtenir de plus ; partout où je la rencontrai, son air satisfait me donna de la confiance, et me fit croire que je n’avais nulle jalousie à redouter de sa part, et je pensai que je pourrais revoir madame de Gersigny sans lui causer la moindre inquiétude. Je n’avais point d’amour pour madame de Gersigny ; mais le ton que j’avais pris en débutant avec elle m’amusait, et comme elle était légère, ce n’était pas un véritable engagement que je pusse former, et par conséquent ce ne pouvait pas être une véritable infidélité.

— Voilà bien comme on justifie son penchant ! mais je trouve celui-ci plus amusant qu’une grande passion, et je