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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/251

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CHAPITRE XXX.

— Il n’est pas question de vous ; c’est madame de Verancour que je veux embarrasser. Voyez comme elle nous regarde derrière son éventail, pendant que le comte de Verteville lui parle à l’oreille.

— Croyez-vous qu’il l’aime ?

— Elle n’en serait pas fâchée, elle est en coquetterie avec lui depuis quelques jours, on dit qu’il sera Duc bientôt ; sa vanité en serait peut-être flattée, elle a de ces petites choses-là dans la tête.

— Et que dirait sa mère d’un homme à la mode comme cela ?

— Sa dévotion va s’en alarmer.

— On dit qu’elle veut qu’elle se marie.

— Oui, mais le comte ne la voit sûrement pas dans cette crainte, et elle n’est pas assez adroite pour l’amener là. Elle pourra bien être la dupe de l’espoir de l’épouser, si elle l’a formé.