Aller au contenu

Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/265

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
259
CHAPITRE XXX.

Savez-vous que ceci a tout l’air d’un projet.

— Et je vous effraie sans doute ?

— Pas absolument ; je connais vos mœurs, et je ne puis rien craindre.

— Et moi je risque tout.

— C’est être valeureux.

— Plus que vous ne pensez ; puisque je brave les plus forts enchantemens.

— Il me semble que vous me prenez pour un géant que vous vous disposez à combattre.

— Au contraire, je veux vous rendre les armes, j’attends tout de votre générosité ; je demande seulement que vous me permettiez de m’emparer des sonnettes ; et j’en nouai les cordons très-haut.

— En voilà un que vous oubliez. Elle fit semblant de vouloir le tirer, et je l’arrêtai, en la tenant embrassée par le milieu du corps.