Aller au contenu

Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/266

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
260
LES FEMMES

— Mais finissez donc ; quelle est cette folie-là ! Je vais me fâcher.

— Et contre qui ?

— Contre vous.

— Est-ce que je vous déplais ?

— Il n’est pas question de cela.

— Pardonnez-moi, c’est ce que je veux savoir positivement.

— Qu’est-ce qu’un aveu qu’on ne fait pas en liberté ?

— Il peut être charmant !

— Allons, vous êtes un monstre.

— En ce cas, je vais vous dévorer.

— Finissez donc.

— Je ne finirai que pour recommencer. Elle ne me résista pas davantage, et je passai les plus doux momens et les plus délicieux que j’aie goûtés depuis long-temps. Notre conversation fut poussée très-avant dans la nuit, et je me retirai enchanté de madame de Gersigny. Je la voyais tous les jours, et j’étais de plus en plus charmé d’elle ; en-