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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/268

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LES FEMMES

le prouver, quand même j’aurais le droit d’en disposer.

— Vous avez celui de ne plus vous en occuper, et vous le devez pour reconnaître ses bontés.

— Ce serait une singulière preuve de reconnaissance !

— La plus raisonnable et la plus juste. Examinez quelle serait votre conduite. Garde-t-on éternellement une femme, comme vous voulez faire, à moins d’être un franc provincial ? voyez le bel honneur que cela vous ferait dans le monde, ainsi qu’à elle. Je veux donc vous sauver à tous deux un ridicule, et je suis persuadé que madame de Gersigny ne pourrait se refuser à l’évidence de ma proposition.

— Quelle est donc l’opinion que vous avez d’elle ?

— Celle qu’on peut avoir d’une femme éclairée et bien pensante, qui doit profiter de ses charmes pour étendre le