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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/273

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CHAPITRE XXX.

c’est-là sans doute ce qui me l’a fait désirer. Je me suis reproché bien des fois de vous avoir engagé à feindre de l’amour pour madame de Gersigny. Je ne croyais pas que la jalousie pût s’emparer de mon cœur, je n’avais pas prévu la satisfaction avec laquelle je vous verrais, auprès de ma belle-sœur, oublier l’amour que j’avais pour vous : vous n’avez donc pas vu combien il m’en coûtait, en voulant vous y encourager ?

— Je vous disais bien, reprit Dinval, qu’elle était jalouse.

— Hélas ! Madame, lui dis-je, j’ai combattu long-temps, parce que toujours occupé de vous…

— Peut-être nous sommes-nous trompés l’un et l’autre par les apparences. Pour vous ramener à moi, j’ai feint d’écouter le comte de Verteville, parce qu’en homme à la mode, lui ne connaît point le mystère, il sacrifie tout à sa vanité, il affiche tout ; mais cette sorte