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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/274

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LES FEMMES

d’éclat qui devait vous ramener vers moi, n’a fait que vous en éloigner encore davantage.

— J’ai cru, je l’avouerai, qu’il avait réussi à vous plaire.

— Comment avez-vous pu le penser un instant ? Je me flattais que vous auriez une meilleure opinion de moi, ou, qu’au moins, vous m’engageriez à m’expliquer ; mais, au contraire, vous avez affiché votre triomphe avec madame de Gersigny. Les moyens de vous ramener ne me faisaient voir que vous, et j’oubliais l’effet que produirait vis-à-vis de ma mère l’attachement du comte. Elle y fit la plus grande attention, et elle trouva, dans lui, l’espérance pour moi de la plus belle fortune ; il doit être duc, me dit-elle, il vous aime, il ne peut avoir que des vues honnêtes, j’ai des moyens de l’engager, et je vais les employer. Sans m’écouter, elle partit à l’instant. Deux jours après, je ne re-