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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/277

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CHAPITRE XXX.

voulus me dissiper ; mais la société avait perdu tous ses charmes pour moi. J’errais dans le monde, et rien ne pouvait plus m’y attacher ; vous n’étiez pas à Paris, et j’étais sans secours. Je parcourais souvent dans le même jour les trois spectacles, et sans m’inquiéter de madame de Gersigny ; je l’apercevais sans cesse avec le comte de Verteville, sans ressentir la moindre jalousie. Un jour je rencontrai le comte sans elle dans une maison. Il vint à moi, et il me dit : Je ne vous conçois pas.

— Pourquoi donc ?

— Le choix que vous faites des femmes à qui vous vous attachez est réellement le plus singulier qui soit au monde, je n’en avais encore jamais rencontré de pareilles.

— Il me semble pourtant qu’elles sont toutes faites à peu près de même.

— Point du tout. Où avez-vous vu