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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/279

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CHAPITRE XXX.

— Eh bien ?

— Elle me dit que le parti qu’avait pris madame de Verancourt lui avait fait penser au danger de demeurer veuve à son âge, qu’elle était assez riche pour pouvoir prétendre aux plus grands établissemens, et qu’elle n’épousera jamais qu’un homme titré comme je dois l’être un jour. En ce cas, lui dis-je, Madame, je vois quel est votre projet, vous ne voulez pas de moi.

— Pourquoi donc cela, Monsieur ?

— Parce que je ne puis être à vous et être titré.

— Je ne vous comprends pas.

— Cela est facile à expliquer, je ne puis être titré que lorsque j’aurai la grandesse.

— Fort bien !

— Et je ne puis avoir cette grandesse qu’en épousant une héritière qui m’en procure et qui me l’apportera.