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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/280

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LES FEMMES

— Vous ne serez duc que de cette manière-là ?

— Oui, Madame.

— C’est un conte que vous me faites.

— Demandez à tout le monde. On sait que j’ai encore trois ans à attendre, la demoiselle ne pouvant être mariée avant ce temps-là.

— Je vous fais mon compliment, Monsieur, sur une si belle alliance.

— Et de ce moment vous vous êtes donc séparés ?

— C’est-à-dire que j’ai senti que mon affaire était terminée avec elle sans espoir de retour.

— Et vous en avez été désespéré ?

— Point du tout, au contraire.

— Comment, au contraire ?

— Sûrement, ne voyez-vous pas que cela m’a fait une histoire délicieuse à conter ?

— Vous pouviez vous en dispenser.

— Ma foi non, c’est un dédommage-