Aller au contenu

Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/55

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
49
CHAPITRE XXII.

infidélité, rien ne pourrait changer mes sentimens pour vous.

— Eh bien ! Madame, apprenez donc combien je suis coupable envers vous, envers lui. Mais le voici lui-même. Mon ami, vous devez me détester.

— Moi ? Et que pourrais-je avoir à vous reprocher ?

— De vous avoir engagé à aimer madame de Xiriol.

— Que dites-vous donc ?

— Oui, Madame je dois tout vous avouer. Je vous trahissais et je craignais les maux que mon infidélité pourrait vous causer. J’ai engagé le marquis à vous offrir ses vœux, espérant qu’il pourrait vous consoler de ma perte, et je voulais encore vous servir en vous trahissant.

— Est-il possible… ?

— Saint-Alvire a pu, sans doute, étant dans ma confidence, espérer d’être heureux.