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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/57

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CHAPITRE XXII.

connaissait mon cœur et qui consentait à se le voir enlever pour toujours, que peut-il mériter ?

— De la pitié.

— Non, vidame, elle vous avilirait trop ; je veux oublier une erreur qui tôt ou tard aurait fait le malheur de votre vie.

— Ah ! quel excès de générosité ! Marquis, convenez que madame de Xiriol mérite non-seulement l’amour, mais l’amitié, l’estime et le respect de tout ce qui peut être sensible. »

Saint-Alvire les laissa se féliciter de leur réunion, et s’en vint trouver Dinval. Il voulut lui faire admirer l’excès de générosité de madame de Xiriol. « C’est celui de son amour que vous voulez dire, reprit Dinval. Croyez qu’il viendra un jour où elle se rappellera tous les torts du vidame.

— Vous le croyez ?

— Un rien fortifie l’amour tant qu’on