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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/9

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CHAPITRE XX.

cela est à merveille ! Ah ! tenez, venez, avec moi ; voilà la comtesse qui arrive, je veux lui parler ; vous n’avez point d’affaire ; je soupe chez elle, je veux vous y mener. — Mais… — Vous la connaissez, cela est arrangé. » Saint-Alvire se laissa conduire à cette loge. « Voilà le marquis que je vous amène, dit madame de Thési à la comtesse ; je lui ai dit que vous lui donneriez à souper avec moi. — Très-volontiers. — Je vous le laisse ; il faut que je parle au baron, qui vient ici. » La comtesse dit à Saint-Alvire : « Nous avons parlé de vous bien des fois avec madame de Thési ; nous ne savions ce que vous étiez devenu ; il me paraît que vous êtes au mieux ensemble ; il y a long-temps qu’elle le désirait sans que vous le sussiez ; cela ne vous demandera pas de grands soins ; car elle est fort légère, et peut-être saurez-vous la prévenir ; cependant, vous avez une réputation de constance