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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/211

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Le Chevalier.

Votre Père ?… Je n’y avois pas pensé. J’ose cependant me flatter…

Mlle de Saint-Evre.

J’espère aussi qu’il ne s’y opposera pas ; mais il pourroit arriver qu’il auroit des engagemens que j’ignore.

Le Chevalier.

Pourquoi vouloir m’inquiéter & diminuer ma joie ?

Mlle de Saint-Evre.

Pour vous engager à continuer à cacher encore notre secret.

Le Chevalier.

Il y a si long-tems que je me contrains !

Mlle de Saint-Evre.

Vous verrez que je n’ai pas la même peine.

Le Chevalier.

Ah, vous la supportez sans impatience !

Mlle de Saint-Evre.

Je vous pardonne ce reproche ; parce que votre vivacité vous fait tout juger sans réflexion.