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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/238

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Scène V.

M. MARTIN, HONORIN.
Honorin.

Quoi ! vous allez donner votre Fille à ce benêt-là ?

M. Martin.

Oh, benêt ! il sera riche ; son Père l’associe dans son commerce des Bois, & la richesse va avant tout dans le ménage.

Honorin.

Je le sai bien, mais qu’est-ce qu’il vous en reviendra à vous ?

M. Martin.

Ce qu’il m’en reviendra ? D’avoir bien marié ma Fille ?

Honorin.

Oui ; mais on dira la même chose toujours.

M. Martin.

Je ne sai pas ce que vous voulez dire.

Honorin.

Tenez, Compère, à votre place, je n’aurois pas donné ma Fille à Claude Silvain.