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Page:Caumont - Les Fées contes des contes.pdf/171

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tant ; & le bronze & le fer ne ſont pas plus forts ; les oiſeaux même n’ont point de communication d’un Royaume à l’autre.

Il y a une Princeſſe auſſi dans les Avances, & qui les fait toutes, pour decevoir ceux qui aſpirent à aborder dans le Pays des Delices. On n’y va que par mer. Cette Princeſſe a un faux air de Faveur, & bien des gens ſe contentent d’elle, croyant que c’eſt Faveur.

La mer qui entoure preſque tout le Pays des Delices, eſt toute pleine d’Avanturiers qui cherchent ſes heureux bords : mais il eſt trés-difficile d’y avoir entrée, & peu de ceux qui ont le bonheur d’y arriver y font un long ſéjour.

Prenez, continua l’huître, cet habit qui eſt moins ſuperbe que galant, il eſt attaché à cette branche de coral. Voilà des lignes & des hameçons, & dans ce vaſe d’ambre gris vous trouverez vôtre nourriture. Mettez tout cela dans vôtre petite barque, & la laiſſez aller, elle s’arrêtera quand il en ſera temps, & lorſque je vous croiray heureux je vous iray voir. Adieu, mon fils.