Page:Champollion - Lettres à M le duc de Blacas d’Aups, tome 2.djvu/58

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
54
seconde lettre.

le Musée de Turin, nous donnent ainsi un moyen inattendu de vérifier et de contrôler en quelque sorte les résultats relatifs à la succession de ces rois, déjà tirés de l’étude seule des monuments hiéroglyphiques. D’un autre côté, il importe de s’assurer par les dates des années de ces princes, consignées dans la plupart de ces pièces hiératiques, si la durée de leurs règnes respectifs a été exactement déterminée dans la Notice chronologique jointe par mon frère à ma première Lettre, d’après les divers extraits de Manéthon, et si ses recherches ne sont point contredites par l’autorité décisive de ces pièces originales, dont je n’ai fait la découverte que dans le mois d’octobre passé.

Le papyrus hiératique cité en premier lieu, et qui ne peut remonter qu’à la XXIIIe dynastie, ainsi que je l’établirai ailleurs, démontre en effet l’exactitude rigoureuse de notre classification des prénoms et noms propres royaux hiéroglyphiques de la XVIIIe dynastie, quant aux trois premiers princes de cette famille ; car ce texte, qui renferme une série assez étendue de surnoms et de noms propres de rois, de reines et de princesses, disposés selon l’ordre de succession, nous montre le nom d’Amosis-Misphrathoutmosis accompagné des légendes de ses descendants, les trois premiers Pharaons de la XVIIIe.

La première de ces légendes en partant d’Amosis