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Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (1).djvu/158

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colonial, se déclara sincèrement disposé à seconder de tout son pouvoir les vues du gouverneur, à la condition de la juste indemnité promise.

Le 16 octobre, la proclamation royale portant promulgation de l’acte d’abolition de l’esclavage fut affichée par ordre du gouverneur. La colonie resta dans le calme parfait dont elle n’avait pas cessé de jouir depuis la prise en considération des résolutions du comité de la chambre des communes[1] (séance du 12 juin 1833).

1834.Anticipant sur les termes fixés par l’acte d’abolition, le gouverneur rendit, le 22 janvier 1834, une ordonnance qui institua des cours inférieures de justice criminelle[2]. Par cette ordonnance, le maître n’avait plus, à dater du 1er mars suivant, le droit d’infliger des punitions corporelles. La colonie continuait d’être calme ; le nombre des crimes et délits allait diminuant, tandis que l’adoucissement du régime de l’esclavage avait eu pour heureux effet d’augmenter le produit de la culture[3].

Le secrétaire d’État des colonies, en annonçant la sanction donnée par la Couronne à l’ordonnance du 22 janvier, déclara au gouverneur que Sa Majesté et le parlement étaient également satisfaits des mesures prises pour assurer le plein effet de l’acte d’abolition de l’esclavage à la Guyane[4].

Le 8 février, fut rendue une ordonnance pour le classement et l’enregistrement des apprentis ; ordonnance con-

  1. Documents parlementaires sur l’abolition de l’esclavage, part. II, p. 125, dépêche n° 93.
  2. Ibid. p. 342, appendice (B).
  3. Ibid. p. 128, dépêche n° 96.
  4. Ibid. p. 129, dépêche n" 97.