Aller au contenu

Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (1).djvu/32

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
xxi
INTRODUCTION

bition ne s’étendait pas jusqu’à la séparation par autorité de justice.

L’effet des moyens adoptés pour restreindre les abus d’autorité du maître (article XIII) fut fortement contre-balancé par une disposition introduite subséquemment, laquelle portait que l’esclave qui ne pourrait appuyer de preuves une plainte dirigée par lui contre son maître, ou contre les agents de son maître, encourrait une punition.

Les rapports et l’enregistrement des punitions arbitraires, prescrits par l’article XIV, ne furent exigés que des propriétaires de plantations.

L’article XVIII (défense à tout propriétaire d'esclaves d'être protecteur, etc.) fut imparfaitement exécuté. Le protecteur des esclaves à la Trinité ne put, il est vrai, avoir dans cette colonie des plantations cultivées par des esclaves ; mais il lui était permis d’en avoir dans toute autre colonie ; et même il pouvait posséder, à la Trinité, des esclaves non attachés à la culture.


2. Berbice.

Le nouveau Code noir de Berbice, consacré par un arrêté du gouverneur, établit dans la colonie un enregistrement exact des mariages des esclaves, ou des liaisons réputées légitimes.

Sur plusieurs points très-importants, ce Code resta en deçà de celui de la Trinité.

1° Le pouvoir du protecteur, pour la défense des esclaves, ne s’étendait pas jusqu'aux causes criminelles.

2° Non seulement les marchés du dimanche (articles Ier