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Page:Cheikh Nefzaoui - Le parfum des prairies (le Jardin parfumé), 1935.djvu/74

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LE PARFUM DES PRAIRIES

— Non, répondirent-ils tous en même temps.

— Eh bien, j’y parviendrai, dit le Sultan, faites ce que je vais vous dire.

— Nous sommes prêts, répondirent les serviteurs.

— Quel est le plus fort d’entre vous tous ? demanda le Grand Seigneur.

Le Siof répondit :

— C’est moi.

— Qui es-tu, toi ?

— Je suis l’ami du gardien de votre personne.

— Et quel est le gardien de ma personne ?

— C’est le grand Vizir.

Le pauvre Omar, entendant cela, fut comblé de confusion, car il sut alors qu’il était devant le grand Sultan. Cependant il se sentait heureux car il voyait que sa vengeance était proche.

— Maintenant que tu sais qui nous sommes, dit le chef, sois discret, pour qu’il ne t’arrive aucun mal.

— Oui, mon Seigneur, s’empressa de répondre Omar.

Le Sultan, appelant alors le Siof, lui commanda de s’approcher du mur et d’appuyer ses mains contre les pierres en présentant son dos, sur lequel