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Page:Cheikh Nefzaoui - Le parfum des prairies (le Jardin parfumé), 1935.djvu/75

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LE JARDIN PARFUMÉ

monta aussitôt un de ses gardes appuyant les pieds sur les épaules du premier et plaçant comme lui les mains sur le mur ; le Vizir vint après, escaladant le premier et le second, et s’arrangeant de la même manière, les poings contre la forteresse. Omar prit aussi sa place, grimpant sur les trois échelons et ne comprenant pas encore ce que signifiait cette manœuvre.

— Sire, dit-il, que Dieu soit avec toi et conduise ton drapeau !

Direm, considérant cette échelle humaine, s’écria :

— Que Dieu m’aide ! et en même temps se hissant à son tour, il dit à ses gens : Ne bougez pas de cet endroit et je vous rendrai tous puissants, si Dieu m’accorde vie !

Puis étant arrivé sur Omar, le plus élevé de tous, il lui dit :

— Sois fidèle, et je te ferai secrétaire de mes commandements.

Un instant après il avait franchi les créneaux et sautait d’un pied léger sur la terrasse du bordj. Alors il commanda à ses amis de redescendre à terre les uns après les autres ; et tous se rassemblant, parlèrent du courage du Sultan et de la