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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/13

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traçait les tableaux les plus séduisans ; son époux n’attendait pas avec moins d’impatience le moment d’être père : tous deux desiraient un fils avec ardeur ; on ne parlait plus que du petit Saint-Far ; son éducation occupait déjà ses bons parens ; il devait être un jour l’orgueil de sa famille. Enfin, le moment tant desiré arriva. Madame de Saint-Far accoucha, sans accident ; et lorsqu’elle demanda à voir son fils, on lui présenta la plus jolie petite fille du monde.

La petite Amélie, quoique très-peu attendue, et trompant, dès sa naissance, le vœu le plus cher de ses parens, fut reçue avec ivresse ; on ne songea plus au noble et brave héritier des Saint-Far, mais on s’occupa avec délices des grâces et des vertus qui devaient un jour parer Amélie.

Les premières années de son en-