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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/214

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joindre à ce trésor ceux que j’ai si follement dissipés ! Mais peu fortunés l’un et l’autre, cette alliance serait une folie si je n’avais les moyens de réparer, du moins en partie, les caprices du sort. Il faudra payer par quelques larmes, mes chers enfans, le bonheur d’être l’un à l’autre : j’ai, à Saint-Domingue, un ami qui est le plus riche propriétaire de cette île ; j’ai eu le bonheur de lui rendre il y a douze ou quinze ans un service tellement essentiel, qu’il m’est redevable de toute sa fortune ; cet ami, nommé M. Duclusel, a cherché vainement depuis les moyens de s’acquitter envers moi. Voici la première fois que l’occasion s’en présente, et je suis certain qu’il la saisira avec ardeur. Dès que vous m’aurez fermé les yeux, Ernest, il faudra partir pour Saint-Domingue. Je vais vous