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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/215

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donner pour M. Duclusel une lettre où je lui peindrai tout l’intérêt que je prends à vous ; et je ne doute pas que, guidé par ses conseils et aidé de ses moyens, vous ne parveniez à faire une fortune rapide. J’exige que vous passiez deux ans auprès de cet ami, après lesquels vous reviendrez jouir en paix avec votre Amélie des fruits de vos travaux. Ernest, y consentez-vous ? Ma fille est à ce prix.

Vos volontés sont des lois, répondit Ernest ; et je m’y soumets d’autant plus aisément, que le temps fixé pour mon départ me laisse entrevoir l’espérance de ne pas me séparer d’Amélie. — Vous l’espérez en vain, mon jeune ami ; quelques jours encore et je ne serai plus !

M. de Saint-Far s’arrêta en voyant le désespoir où ce discours plongeait sa fille ; il essaya de la consoler