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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/237

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il ne sait comment y répondre : s’il craint d’éclairer son esprit, il ne redoute pas moins une ignorance qui l’expose à tomber dans tous les piéges qu’on ne manquera pas de lui tendre ; car on ne peut éviter que les dangers qu’on prévoit.

Cependant Ernest ne peut se résoudre à traiter un semblable sujet : il craint d’enflammer son imagination, et de ne pouvoir s’en tenir aux préceptes ; il pense qu’il serait bien dangereux, au moment d’un départ, d’initier sa maîtresse aux délicieux mystères de Vénus ; car une place à laquelle on a fait brèche, se défend plus difficilement contre un ennemi audacieux. Il répondit donc à Amélie, qu’il était trop tard pour pouvoir lui apprendre ce qu’elle desirait savoir, mais que la première fois qu’il la reverrait, il lui promettait d’éclair-