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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/238

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cir tous ses doutes. — À demain donc, reprit Amélie en l’embrassant, mais tu me diras tout, n’est-ce pas ? — À demain ! répondit Ernest en soupirant.

Les deux amans se séparent enfin, après s’être juré mille fois de s’aimer éternellement. Ernest partit le cœur serré, pouvant à peine s’arracher des bras d’Amélie qui, remplie d’une douce sécurité, ne se promettait pour ce lendemain fatal que de nouveaux plaisirs.

Ernest, en quittant Amélie, passa chez Alexandrine, qui était fort curieuse de savoir comment s’était passée cette soirée, et si la vue d’Amélie n’avait pas ébranlé les résolutions d’Ernest. Elle apprit avec une vive satisfaction qu’il n’avait pas changé de sentimens, et qu’il venait lui faire ses adieux ; elle le félicita sur son cou-