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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/239

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rage, l’assura qu’elle prodiguerait tous ses soins à Amélie, et qu’elle n’épargnerait rien pour l’aider à supporter son absence.

Ernest, tranquillisé par ces promesses, alla prendre quelques heures de repos ; et, dès que le soleil eut éclairé l’horizon, il se mit tristement en route pour l’Orient, où il trouva son ami qui n’attendait qu’un vent favorable pour partir. Le lendemain de son arrivée, on mit à la voile. Ernest vit avec un serrement de cœur inconcevable disparaître les côtes de France ; il lui sembla qu’il se séparait une seconde fois d’Amélie : cette nouvelle barrière qu’il mettait entre eux, lui paraissait encore plus douloureuse que la première ; il se reprocha d’avoir abandonné sa maîtresse, non seulement au désespoir que son absence devait lui causer, mais aux sé-