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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/246

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Amélie n’en put lire davantage, un nuage épais couvrit sa vue, elle tomba sans connaissance entre les bras d’Élise.

Alexandrine, qui connaissait le contenu de la lettre, avait marché sur les pas d’Élise pour jouir du désespoir d’Amélie ; mais elle la trouva dans une situation si alarmante, que son cœur insensible à la pitié en fut presque émue ; elle s’efforça de la rendre à la vie, ce fut sans succès ; les membres d’Amélie semblaient être glacés par le froid de la mort ; son évanouissement dura plusieurs heures ; elle n’en sortit que pour tomber dans un état de stupeur non moins effrayant que celui dont elle sortait ; elle conserva jusqu’au lendemain cette espèce d’insensibilité, qui la garantissait au moins des angoisses de la douleur. Amélie recou-