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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/248

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tant d’art dans ses discours, qu’elle parvint enfin à obtenir de sa pupille la promesse de se soumettre à son sort.

Élise acheva ce que madame Durancy avait si bien commencé ; les consolations de l’amitié sont un baume si doux pour les plaies de l’ame ! Amélie se reportait avec complaisance sur un avenir incertain, mais qu’on présentait paré des plus riantes couleurs : cette absence d’ailleurs, qui la désespérait si fort, avait été ordonnée par son père, et ses volontés étaient sacrées pour elle : pourquoi donc se tant révolter contre un événement qui devait arriver tôt ou tard, et qui deviendrait la source de son bonheur, voilà ce que lui répétait Élise et ce dont elle finit par être convaincue.

Quoique la douleur d’Amélie fût plus modérée, elle ne persistait pas