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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/250

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très-peu capable d’entretenir de semblables sentimens : elle était effrayée de l’idée de se retrouver dans un cercle nombreux ; les hommes surtout lui causaient une extrême frayeur qu’elle prenait pour une antipathie décidée.

L’heure tant redoutée de paraître au salon arriva. Alexandrine vint elle-même chercher Amélie, et tâcha de la rassurer contre ses terreurs paniques : en effet ; rien ne semblait devoir excuser le tremblement dont elle était saisie : jeune et remplie d’attraits, que pouvait-elle craindre ? une grande partie des hommes qui se trouvaient chez Alexandrine, avait connu M. de Saint-Far ; ils revirent sa fille avec un vif intérêt, et le lui témoignèrent d’une manière à la fois si touchante et si respectueuse, qu’elle en fut attendrie. Amélie se