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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/380

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pressement ; cette lecture fit évanouir la joie de M. Duclusel, mais elle augmenta l’intérêt qu’Ernest lui avait inspiré à la première vue. M. de Saint-Far le lui recommandait comme un jeune homme accompli qu’il destinait pour époux à sa fille et qu’il regardait déjà comme son fils.

« J’aurai cessé de vivre, lui disait-il, lorsque vous lirez ce que tracent mes faibles mains ; mais si la prière d’un ami mourant vous est sacrée, Saint-Far ne sera pas perdu pour vous, vous le retrouverez dans Ernest, il est digne de me remplacer ; soyez son guide, son protecteur, la fortune seule s’est montrée cruelle envers lui ; réparez ses torts, ou plutôt donnez-lui les moyens de les réparer, et bientôt elle sera docile à sa voix. »

Mon ami ne serait plus, s’écria M. Duclusel, en fixant Ernest avec