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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/381

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anxiété ! Il n’est plus ! répondit Ernest, en s’efforçant de retenir quelques larmes que faisait couler le souvenir de ce triste événement. — Ah ! laissez couler vos pleurs, dit M. Duclusel, en lui serrant les mains avec cordialité ; ils font honneur à votre ame ! Saint-Far, ajouta-t-il, m’ordonne de vous aimer comme je l’aimais ; cette tâche, je crois, me sera facile ; pour la rendre plus douce encore, ne voyez en moi qu’un père ; je n’épargnerai rien pour rendre votre illusion parfaite.

Ernest salua respectueusement M. Duclusel ; l’excès de son émotion lui ôta l’usage de la voix ; ses yeux seuls exprimèrent la reconnaissance que lui inspirait un semblable accueil, mais ce langage est éloquent pour qui sait l’entendre.

Si l’extérieur aimable d’Ernest