Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/383

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 141 )

cours ; il lui prêta sans intérêt une somme d’argent très-considérable, par le moyen de laquelle il mit ordre à ses affaires ; et peu de temps après étant passé à Saint-Domingue, il y fit une fortune rapide. M. Duclusel avait rendu à son ami la somme qu’il lui avait prêtée ; mais il se regardait toujours comme son débiteur, et sa reconnaissance était sans borne.

Il avait épousé la fille d’un des plus riches colons de l’île ; cette dame possédait toutes les qualités privées qui peuvent rendre une femme intéressante : une fille unique était le fruit de cet hymen. Laure, c’était son nom, avait dix-huit ans ; elle était grande, bien faite, d’une figure charmante, et son enjouement et sa vivacité ajoutaient encore à ses charmes ; elle avait plus d’esprit que tous ceux qui l’environnaient ; cet avan-