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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/45

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des sacrifices de plus d’un genre au colonel ; une partie de la fortune de son époux était passée dans les mains de son amant ; elle aurait fini par être tout-à-fait victime de ses folies, si la mort de M. Durancy n’était venu mettre un terme à ses prodigalités.

Aussitôt après cet événement, les héritiers se présentent pour faire valoir leurs droits à la succession. Madame Durancy n’ayant pas eu d’enfans, n’avait que son douaire à réclamer : le peu d’égards qu’elle méritait personnellement, et surtout la mauvaise humeur qu’eurent les héritiers, en voyant qu’elle avait dissipé plus des trois quarts de la fortune qu’ils venaient recueillir, la firent traiter sans ménagemens. Le colonel lassé d’une constance de trois années, et n’étant plus retenu