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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/46

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par l’intérêt, prétexta la nécessité indispensable d’aller rejoindre son régiment qui depuis six mois avait quitté la ville, et laissa Alexandrine doublement veuve, et doublement désespérée de perdre à la fois sa fortune et son amant.

Les héritiers de M. Durancy trouvèrent le moyen de disputer à sa veuve le douaire qui lui avait été promis ; ils voulurent en conséquence entrer en arrangement avec elle, et ne lui en donner qu’une partie. Madame Durancy, outrée d’un pareil procédé, ne voulut rien entendre, et préféra courir la chance d’un procès, ne doutant pas que ses grâces et son esprit ne lui rendissent ses juges favorables. Effectivement elle gagna sa cause ; mais les héritiers, de plus en plus acharnés contre elle, en appelèrent à Paris. Alexandrine