Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/47

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 43 )

croyant toujours sa présence nécessaire, se détermina à en faire le voyage ; elle vendit tout, et munie d’autant d’argent qu’elle avait pu s’en procurer, elle se mit en route pour la Capitale, déterminée à y jouer un grand rôle, dût-elle n’y briller qu’un moment.

Alexandrine arrivée à Paris, monta sa maison à peu près sur le même pied qu’en Bretagne ; ses moyens étaient bien éloignés de répondre à un pareil luxe ; mais elle comptait sur ses charmes pour le soutenir. Dès les premiers jours, le hasard offrit à sa vue M. de Saint-Far : non moins intéressée que lui à connaître la personne dont elle avait si exclusivement fixé l’attention, elle le fit suivre le même soir par l’un de ses gens, et apprit que la conquête qu’elle