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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/59

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qu’elle ne conçut aucun soupçon du désordre qu’on ne put lui cacher : son entrée subite n’avait rien que de fort naturel ; elle avait accompagné son père et madame Durancy dans la promenade, d’où elle avait rapporté des fleurs qu’elle s’était amusée à tresser dans une pièce voisine. Elle venait de finir une guirlande qu’elle apportait à son père ; et, comme la scène qui venait d’avoir lieu n’avait pas été préméditée, on n’avait pas pris le soin de mettre les verroux. Alexandrine, d’abord très-contrariée de ce contre-temps, finit par s’en consoler en pensant qu’il valait mieux pour elle que Saint-Far ne fût pas sitôt heureux.

Après s’être convaincu que sa fille n’avait aucune idée de ce qui s’était passé, M. de Saint-Far prit