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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/80

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effectivement, pourquoi se plaindre d’avoir cédé lorsqu’on est prêt à céder encore ? Il faut ne pas se repentir ou n’être coupable qu’une fois.

Nos deux amans ne se séparèrent qu’après avoir scellé leurs sermens d’éternelle constance par de nouveaux plaisirs. Le jour vint les surprendre dans les bras l’un de l’autre. Alexandrine parut très-alarmée de l’atteinte qu’une pareille imprudence pouvait porter à sa réputation, et de la nécessité de mettre sa femme de chambre dans la confidence, afin de faire évader M. de Saint-Far.

Autant il est difficile d’obtenir la première faveur, autant les autres coûtent peu de peine. M. de Saint-Far continua à s’enivrer des plus doux plaisirs ; mais Alexandrine avait tant d’esprit, elle était si voluptueuse,