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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/120

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ble Saint-Albin, ajouta-t-elle avec un sourire malin, que vous avez cette obligation ? À propos de Saint-Albin, savez-vous, Julie, que vous me rendez jalouse ? C’est bien le plus séduisant de tous les hommes ; il m’avait toujours honorée, lorsque le hasard nous réunissait, d’une préférence décidée ; mais, depuis que vous êtes à Paris, toutes les femmes lui sont également indifférentes. La pauvre Céline est rentrée dans la foule ; et, pour la première fois de sa vie, je le crois vraiment amoureux. — Assurément, ma chère, lui répliquai-je, vous êtes dans l’erreur ; Saint-Albin a trop bon goût pour ne pas vous préférer à ce qu’il y a de plus aimable, et j’ai moins de droit que toute autre à vous enlever une pareille conquête. Écoutez, me dit Céline,